Une belle 3e place
Encouragé par l’adrénaline et la performance, Raymond Boutinaud décide de remettre le couvert l’année suivante avec deux nouveaux pilotes : Renault et Guinand.
Cette fois, l’équipe s’est engagée en amont dans diverses épreuves du championnat du monde (Brands Hatch, Silverstone…) où les ennuis se sont accumulés.
Roulement cassé, pignon de boîte détruit… La suite s’annonçait mal. « On a alors renforcé les moyeux, en partant d’éléments de 911 réusinés, et fiabilisé le moteur avant d’arriver dans la Sarthe. Durant les qualifications, la 928 signe de nouveau le plus mauvais temps, mais déjà les différences de performances par rapport à 1983 sont notables. Le meilleur tour est avalé en 4’28’’74 à une vitesse moyenne de 182,531 km/h (soit 5 de mieux que l’année précédente). Certes, on est loin des 3’17’’11 de Wollek au volant de sa Lancia LC3, mais la PMA réussit une performance tout à fait honorable. À 15h le 16 juin, le départ est donné. L’équipe enchaine les tours à son rythme pour préserver la voiture. Les heures passent et tout se déroule comme prévu : aucune sortie de piste, la mécanique semble tenir la distance. Au matin, c’est le coup dur. Le joint de culasse lâche. Pas le temps de réparer, l’équipe décide donc de remettre de l’eau toutes les 20 minutes. Malheureusement, à 5 heures de la fin, il faut baisser le rythme pour être certain de franchir la ligne d’arrivée… Raymond Boutinaud termine la course à 56 km/h et la 928 se classe 3e des GT. Une vraie prouesse.
Ce sera toutefois la dernière apparition de l’auto aux 24 Heures du Mans. Après l’épreuve, elle a été relookée et remisée à l’atelier de Villeneuve-Saint-Georges. Une hibernation de 32 ans qui devrait prendre fin cette année.
Elle devrait retrouver la piste à l’occasion des courses Classics et de nouveau faire parler d’elle…
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